Gaec du Mont Rond – « Un élévateur à la mesure du débit de la moissonneuse-batteuse »
Afin d’écouler et commercialiser les céréales tout au long de l’année, le Gaec du Mont Rond basé à Bonnecourt (Haute-Marne), sur le plateau de Langres, s’est équipé en 2019 de quatre cellules de 650 T chacune. L’élévateur et le convoyeur débitent 100 T/h, l’équivalent du rendement de la moissonneuse-batteuse de l’exploitation, une New holland CR 10.90 dotée d’une coupe de 12 m.
Stockage des céréales : en quête de maîtrise commerciale
Guillaume Collier se réjouit :
« Auparavant, nous stockions les céréales à plat, dns des bâtiments, mais sur le plan de la logistique c’était un peu la panique, surtout quand il fallait charger un camion en pleine moisson. Cela nécessitait une personne à la ferme pour conduire le chariot télescopique. Aujourd’hui, nous ne sommes plus stressés ».
L’installation se compose d’une fosse de déchargement capable de contenir l’équivalent de deux bennes de 21 T. Le convoyeur et l’élévateur monte la céréale dans les cellules à un débit de 100 T/h.
« Cela équivaut au débit de chantier de notre moissonneuse-batteuse actuelle, une New Holland CR 10.90 équipée d’une coupe de 12 m. »
Pour transporter la récolte, les associés disposent de trois bennes Maupu de 21 T. L’ensemble est adapté au volume de la trémie, deux d’entre elles étant nécessaires pour remplir une remorque. Quand le chauffeur du tracteur arrive à la ferme, il vide son contenu et repart aussitôt au champs. L’élévateur monte le produit dans la cellule sélectionnée via une trappe. L’ouverture est la fermeture de cette dernière se font manuellement depuis le sol, à l’aide d’une chaîne agissant sur une crémaillère. L’une des quatre cellules est dédiée au stockage de l’orge, une deuxième à celui du colza et les deux dernières au blé.
« L’orge de printemps est stockée à plat dans un bâtiment d’élevage vide durant la période estivale ou dans une cellule. Je la commercialise l’été afin de libérer de la place. »
Chaque cellule est ventilée et dispose de sondes afin de contrôler la température.
Une logistique bien rodée
Stocker des céréales à la ferme sans se prendre la tête lors de la récolte et pouvoir les commercialiser tout au long de l’année au meilleur prix : voici les principaux critères qui ont motivé les cinq associés du Gaec du Mont Rond, situé à Bonnecourt (Haute-Marne), à investir en 2019 dans quatre cellules à plancher perforé et ventilé de 650 T chacune provenant de la société AgriConsult.
Guillaume Collier, l’un des associés du Gaec, chargé des cultures annonce :
« Je ne m’amuse pas à faire des prévisions de rendement en amont avec la coopérative afin de tenter de déterminer un tonnage à commercialiser. Je vends ce que contiennent les cellules après la récolte. Sur une surface comme la nôtre, cela serait un vrai casse-tête de faire des pronostics. Et puis nous ne sommes pas couverts par des assurances.Je préfère m’occuper de la commercialisation une fois que tout est rentré au sec ».
L’exploitation en polyculture-élevage s’étend sur 860 ha de surface agricole utile, dont 620 ha de céréales répartis dans un rayon de 10 km. Le reste des surfaces sert à la production en autoconsommation de foin, regain et maïs ensilage pour alimenter les 750 têtes en bétail en engraissement. Le Gaec produit du blé, de l’orge, du colza et de l’orge de printemps.
Un boisseau de reprise équivalant à une semi-remorque
« A la fin de l’été nous profitons des nuits, où la température baisse un peu par rapport à la journée, pour bien ventiler. Nous poursuivons -cette ventilation- pendant les mois qui suivent pour atteindre, avant l’hiver, un seuil en dessous de 10 °C afin d’améliorer la conservation, explique l’associé. Quand à l’humidité, nous n’avons jamais rencontré de problème. Nous la surveillons depuis la cabine de la moissonneuse-batteuse. Ces dernières étés ont particulièrement été chauds. »
Pour le chargement des camions, là encore les associés ont choisi d’optimiser et simplifier le transfert.
« Nous disposons d’un boisseau représentant approximativement la contenance d’une semi-remorque. »
Un convoyeur passe sous les quatre cellules et alimente l’élévateur, tandis que ce dernier charge le boisseau. Un tableau de contrôle, présent à côté du cadran d’affichage de la bascule, à l’intérieur d’un cabanon, indique aux agriculteurs les trappes ouvertes et fermées. Il permet également d’activer l’élévateur et les convoyeurs.
« Pour la commercialisation, je traite avec les coopératives du secteur. Nos céréales partent pour divers marchés, en France ou à l’étranger, par bateaux sur le Rhin, selon la destination finale. »
En termes d’améliorations, les associées pensent investir en 2023 dans des panneaux photovoltaïques pour une puissance équivalente à 130 kW. Cela devrait permettre d’être autonomes en énergie pour l’installation de stockage.
Guillaume précise :
« L’étude a été finalisée, et les câbles d’alimentation générale sont déjà enterrés dans le sol. En ce qui concerne la consommation, nous serons en dessous de la production. Le surplus sera envoyé dans le réseau, et le kilowattheure vendu entre 9,76 et 11,12 centimes. »
Source : Publié en janvier 2023, page 48 et 49 – Par Henri Etignard, H. E., Matériel Agricole + photo de couverture signée AgriConsult.
Gaec du Mont Rond – « Un élévateur à la mesure du débit de la moissonneuse-batteuse »
Afin d’écouler et commercialiser les céréales tout au long de l’année, le Gaec du Mont Rond basé à Bonnecourt (Haute-Marne), sur le plateau de Langres, s’est équipé en 2019 de quatre cellules de 650 T chacune. L’élévateur et le convoyeur débitent 100 T/h, l’équivalent du rendement de la moissonneuse-batteuse de l’exploitation, une New holland CR 10.90 dotée d’une coupe de 12 m.
Stockage des céréales : en quête de maîtrise commerciale
Guillaume Collier se réjouit :
« Auparavant, nous stockions les céréales à plat, dns des bâtiments, mais sur le plan de la logistique c’était un peu la panique, surtout quand il fallait charger un camion en pleine moisson. Cela nécessitait une personne à la ferme pour conduire le chariot télescopique. Aujourd’hui, nous ne sommes plus stressés ».
L’installation se compose d’une fosse de déchargement capable de contenir l’équivalent de deux bennes de 21 T. Le convoyeur et l’élévateur monte la céréale dans les cellules à un débit de 100 T/h.
« Cela équivaut au débit de chantier de notre moissonneuse-batteuse actuelle, une New Holland CR 10.90 équipée d’une coupe de 12 m. »
Pour transporter la récolte, les associés disposent de trois bennes Maupu de 21 T. L’ensemble est adapté au volume de la trémie, deux d’entre elles étant nécessaires pour remplir une remorque. Quand le chauffeur du tracteur arrive à la ferme, il vide son contenu et repart aussitôt au champs. L’élévateur monte le produit dans la cellule sélectionnée via une trappe. L’ouverture est la fermeture de cette dernière se font manuellement depuis le sol, à l’aide d’une chaîne agissant sur une crémaillère. L’une des quatre cellules est dédiée au stockage de l’orge, une deuxième à celui du colza et les deux dernières au blé.
« L’orge de printemps est stockée à plat dans un bâtiment d’élevage vide durant la période estivale ou dans une cellule. Je la commercialise l’été afin de libérer de la place. »
Chaque cellule est ventilée et dispose de sondes afin de contrôler la température.
Une logistique bien rodée
Stocker des céréales à la ferme sans se prendre la tête lors de la récolte et pouvoir les commercialiser tout au long de l’année au meilleur prix : voici les principaux critères qui ont motivé les cinq associés du Gaec du Mont Rond, situé à Bonnecourt (Haute-Marne), à investir en 2019 dans quatre cellules à plancher perforé et ventilé de 650 T chacune provenant de la société AgriConsult.
Guillaume Collier, l’un des associés du Gaec, chargé des cultures annonce :
« Je ne m’amuse pas à faire des prévisions de rendement en amont avec la coopérative afin de tenter de déterminer un tonnage à commercialiser. Je vends ce que contiennent les cellules après la récolte. Sur une surface comme la nôtre, cela serait un vrai casse-tête de faire des pronostics. Et puis nous ne sommes pas couverts par des assurances.Je préfère m’occuper de la commercialisation une fois que tout est rentré au sec ».
L’exploitation en polyculture-élevage s’étend sur 860 ha de surface agricole utile, dont 620 ha de céréales répartis dans un rayon de 10 km. Le reste des surfaces sert à la production en autoconsommation de foin, regain et maïs ensilage pour alimenter les 750 têtes en bétail en engraissement. Le Gaec produit du blé, de l’orge, du colza et de l’orge de printemps.
Un boisseau de reprise équivalant à une semi-remorque
« A la fin de l’été nous profitons des nuits, où la température baisse un peu par rapport à la journée, pour bien ventiler. Nous poursuivons -cette ventilation- pendant les mois qui suivent pour atteindre, avant l’hiver, un seuil en dessous de 10 °C afin d’améliorer la conservation, explique l’associé. Quand à l’humidité, nous n’avons jamais rencontré de problème. Nous la surveillons depuis la cabine de la moissonneuse-batteuse. Ces dernières étés ont particulièrement été chauds. »
Pour le chargement des camions, là encore les associés ont choisi d’optimiser et simplifier le transfert.
« Nous disposons d’un boisseau représentant approximativement la contenance d’une semi-remorque. »
Un convoyeur passe sous les quatre cellules et alimente l’élévateur, tandis que ce dernier charge le boisseau. Un tableau de contrôle, présent à côté du cadran d’affichage de la bascule, à l’intérieur d’un cabanon, indique aux agriculteurs les trappes ouvertes et fermées. Il permet également d’activer l’élévateur et les convoyeurs.
« Pour la commercialisation, je traite avec les coopératives du secteur. Nos céréales partent pour divers marchés, en France ou à l’étranger, par bateaux sur le Rhin, selon la destination finale. »
En termes d’améliorations, les associées pensent investir en 2023 dans des panneaux photovoltaïques pour une puissance équivalente à 130 kW. Cela devrait permettre d’être autonomes en énergie pour l’installation de stockage.
Guillaume précise :
« L’étude a été finalisée, et les câbles d’alimentation générale sont déjà enterrés dans le sol. En ce qui concerne la consommation, nous serons en dessous de la production. Le surplus sera envoyé dans le réseau, et le kilowattheure vendu entre 9,76 et 11,12 centimes. »
Source : Publié en janvier 2023, page 48 et 49 – Par Henri Etignard, H. E., Matériel Agricole + photo de couverture signée AgriConsult.